Quels sont les principaux troubles sexuels masculins ?

17 Nov 2022

Les troubles sexuels masculins sont nombreux : dysfonction érectile, éjaculation précoce, baisse de libido, difficultés à éjaculer… Le plus souvent causés par l’association de plusieurs facteurs, ils peuvent être source de frustration pour l’homme et sa/son partenaire.

Troubles sexuels masculins : ce qu’il faut savoir

Les troubles sexuels masculins, aussi appelés dysfonctions sexuelles, se caractérisent par une difficulté à avoir des rapports intimes. Ils peuvent affecter la libido, être à l’origine de difficultés pour avoir ou faire durer une érection, éjaculer, ou encore atteindre l’orgasme. Ces troubles peuvent être causés par différents facteurs, organiques et/ou psychologiques. Sources de détresse ou de frustration, ils contribuent parfois au développement de l’anxiété de performance sexuelle. Dans certains cas, ils peuvent pousser l’homme concerné à réduire la fréquence de ses rapports.

Les troubles sexuels masculins les plus fréquents sont liés à l’éjaculation, à savoir :

  • L’éjaculation précoce
  • L’impossibilité à éjaculer, ou anéjaculation
  • L’éjaculation rétrograde

A cela, on peut ajouter la dysfonction érectile (impuissance) chez les hommes plus âgés ou encore la baisse de libido.

Les différents facteurs psychologiques en cause

Les troubles sexuels masculins peuvent être causés ou amplifiés par des facteurs psychologiques. En effet, un état dépressif, de stress ou l’anxiété de performance ont tendance à favoriser leur apparition chez l’homme. Des problèmes de couple, un désaccord avec sa/son partenaire, ou la peur d’une grossesse non-voulue peuvent également en être l’origine.

Par ailleurs, des expériences sexuelles traumatisantes, quelle que soit leur nature, peuvent entraîner un blocage et causer des troubles sexuels. Une faible éducation sexuelle, ou une faible connaissance de son propre corps peuvent aussi contribuer à l’apparition de ce type de dysfonction chez l’homme.

L’éjaculation précoce, trouble sexuel masculin le plus fréquent

Les critères caractérisant l’éjaculation précoce

Le trouble sexuel le plus fréquent, notamment chez les moins de 30 ans, est l’éjaculation précoce. En effet, entre 20 et 30% des hommes sont touchés au cours de leur vie. Ce phénomène est si répandu que certains se considèrent « éjaculateurs précoces » alors même qu’ils ne répondent pas aux critères fixés par la médecine. A savoir :

  1. Une éjaculation trop rapide, survenant moins d’une minute après le début du rapport, et dans plus de 90% des cas
  2. Une impossibilité à retenir ou de contrôler son éjaculation
  3. Des répercussions psychologiques négatives (e.g. perte de confiance en soi, anxiété de performance sexuelle)

Bien souvent, l’éjaculation est plus rapide lors des premiers rapports sexuels, après une période d’abstinence ou en cas de changement de partenaire. Dans ce cas, il s’agit d’une réaction physique normale. Ce n’est que si la situation perdure que l’on peut parler d’éjaculation précoce.

Éjaculation précoce : les typologies

En plus de ces trois critères, la médecine recense quatre types d’éjaculation précoce :

  • L’éjaculation précoce primaire : le trouble apparaît dès le commencement de la vie sexuelle et perdure dans le temps en l’absence d’un traitement de l’éjaculation précoce adapté.
  • L’éjaculation précoce secondaire ou acquise : le trouble apparaît subitement au cours de la vie sexuelle masculine. Il est le plus souvent dû à une cause externe, telle qu’une maladie, un choc émotionnel, un changement soudain d’habitude, etc.
  • La pseudoéjaculation précoce (PEP) : dans cette configuration, l’éjaculation survient après une IELT normale (temps de latence éjaculatoire intravaginal compris entre 5 et 25 minutes). Cependant, persuadé d’être « éjaculateur précoce », l’homme développe les mêmes symptômes psychologiques que s’il l’était réellement. Cet état favorise ainsi le développement de l’anxiété de performance sexuelle.
  • L’éjaculation précoce naturelle : comme expliqué plus tôt, certains épisodes d’éjaculation précoce sont normaux (en cas de nouveau partenaire, en début de vie sexuelle, etc.). Néanmoins, bien qu’occasionnelle, son incidence peut avoir des répercussions psychologiques négatives et être à l’origine d’anxiété de performance sexuelle.

 

La dysfonction érectile, ou impuissance

La dysfonction érectile (DE), aussi appelée impuissance, est le fait de ne pas arriver à développer ou à maintenir une érection. Qu’il s’agisse d’une incapacité systématique, d’une difficulté à maintenir l’érection assez longtemps ou d’un trouble occasionnel, son taux d’incidence a tendance à augmenter avec l’âge.

Il existe deux types de DE :

  1. La DE primaire, assez rare, qui survient dès le début de la vie sexuelle
  2. La DE secondaire, qui apparaît plus tard dans la vie d’un homme

De manière générale, la DE est causée par un durcissement des artères, un diabète sucré ou la prise de certains médicaments. Chez certains hommes, elle peut apparaitre à la suite d’une opération de la prostate. Elle peut également être la conséquence d’un blocage psychologique, tel que l’anxiété de performance, la dépression, la fatigue ou le stress. Les épisodes de DE sont parfois associés à des situations, lieux, ou partenaires spécifiques. Ce trouble sexuel masculin a beaucoup été étudié et se traite très bien. N’hésitez pas à demander conseil à votre médecin.

La baisse de libido

Au cours de la vie d’un homme, la libido baisse avec l’âge. Ce phénomène s’observe également en cas de fatigue ou de stress. On parle de trouble de la libido lorsque cet état s’installe dans le temps. Les facteurs déclencheurs sont le plus souvent d’ordre psychologique (dépression, anxiété, problèmes de couple, traumatismes, etc.). Dans ce cas, un accompagnement psychologique est conseillé.

Plus rarement, la baisse de la libido provient de causes physiques ou hormonales, telles que l’insuffisance rénale chronique ou un faible taux de testostérone. En cas de doute, il ne faut pas hésiter à prendre rendez-vous auprès d’un professionnel de santé. Il pourra vous prescrire des examens adaptés.

L’anéjaculation coïtale

L’anéjaculation coïtale est un trouble sexuel masculin assez rare. Les hommes concernés n’arrivent pas éjaculer pendant leurs rapports. Systématique ou fréquent, ce symptôme n’est pas associé à un trouble de l’érection. Certains des individus touchés par ce trouble ressentent malgré tout un orgasme sans expulsion de sperme.

Il existe trois niveaux d’anéjaculation :

  1. L’éjaculation ne survient jamais : quel que soit le niveau d’excitation, la/le partenaire ou le contexte. On parle d’anéjaculation généralisée
  2. L’éjaculation survient uniquement pendant la masturbation : on parle d’anéjaculation situationnelle ou psychogène
  3. L’éjaculation se déclenche après un très long moment de pénétration seulement

Une anéjaculation situationnelle/psychogène est souvent liée à une mauvaise perception de son corps, à des blocages psychologiques, à l’insuffisance/l’inadéquation de l’excitation ou à de l’anxiété de performance. Pour ce type d’anéjaculation, les causes organiques sont le plus souvent écartées. Une prise en charge psychosexologique est alors recommandée.

Lorsque l’anéjaculation est généralisée plusieurs causes organiques sont néanmoins envisageables : une maladie, un trouble hormonal, la prise de certains médicaments, ou la consommation de substances psychoactives (alcool, drogues, etc.).

L’éjaculation rétrograde

Pouvant être confondue avec l’anéjaculation généralisée, l’éjaculation rétrograde est l’expulsion de sperme vers la vessie. En cas d’éjaculation normale, une partie de la vessie, le col vésical, se ferme pour laisser le sperme sortir par l’urètre. En cas d’éjaculation rétrograde, le col vésical reste ouvert, ce qui a pour conséquence de faire remonter le sperme vers la vessie. Sans danger, ce trouble sexuel masculin peut néanmoins poser un problème en cas de désir d’enfant.

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Sources :

  1. Wisard, N. Audette, Ejaculation précoce: traitement médicamenteux ou approche sexologique? – Revue médicale Suisse

 Anéjaculation: Les causes de ce trouble de l’éjaculation, [sans date]. charlescofr. [en ligne]. [Consulté le 13 juillet 2022]. Disponible à l’adresse: https://www.charles.co/blog/ejaculation-precoce/anejaculation/ Qu’est-ce que l’anéjaculation? Est-ce fréquent? Lanéjaculation est-elle un trouble sexuel? Qui est concerné? On vous dit tout!

 Éjaculation rétrograde – Problèmes de santé de l’homme, [sans date]. Manuels MSD pour le grand public. [en ligne]. [Consulté le 13 juillet 2022]. Disponible à l’adresse: https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-l%E2%80%99homme/dysfonction-sexuelle-chez-les-hommes/%C3%A9jaculation-r%C3%A9trograde Éjaculation rétrograde – En savoir plus sur les causes, les symptômes, les diagnostics et les traitements à partir des Manuels MSD, version pour le grand public.

 MULHALL, John P., STAHL, Peter J. et STEMBER, Doron S., 2014. Anejaculation. In : MULHALL, John P, STAHL, Peter J. et STEMBER, Doron S., Clinical Care Pathways in Andrology. [en ligne]. New York, NY : Springer New York. pp. 1116. [Consulté le 13 juillet 2022]. ISBN 978-1-4614-6692-5.

 Présentation de la dysfonction sexuelle chez les hommes – Problèmes de santé de l’homme. Manuels MSD pour le grand public. [en ligne]. [Consulté le 12 juillet 2022]. Disponible à l’adresse: https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/probl%C3%A8mes-de-sant%C3%A9-de-l%E2%80%99homme/dysfonction-sexuelle-chez-les-hommes/pr%C3%A9sentation-de-la-dysfonction-sexuelle-chez-les-hommes Présentation de la dysfonction sexuelle chez les hommes – Explorer à partir des Manuels MSD, version pour le grand public.

RIGOT, J.-M., MARCELLI, F. et GIULIANO, F., 2013. Troubles de l’éjaculation à l’exception de l’éjaculation prématurée, troubles de l’orgasme. Progrès en Urologie. juillet 2013. Vol. 23, n° 9, pp. 657663. DOI 10.1016/j.purol.2013.01.011.