Quelles sont les causes de l’éjaculation précoce ?

L’éjaculation précoce est un trouble sexuel très fréquent rencontré par 20 à 30 % des hommes. Elle se manifeste par une éjaculation rapide systématique lors des rapports et un réflexe éjaculatoire impossible à contrôler.
Il y a plusieurs causes possibles, savoir les identifier permet de choisir une solution adaptée pour se sentir plus épanoui dans sa sexualité.

Des facteurs psychologiques
Les causes de l’éjaculation précoce sont souvent liées à des facteurs psychologiques : mauvaise expérience, recherche de performance, situation difficile… Quels sont les mécanismes impliqués ?
Réaction au changement et émotions
L’éjaculation précoce peut apparaître subitement au cours de la vie d’un homme. Dans ce cas, l’origine est le plus souvent psychologique. Difficultés de couple, changement de partenaire, stress au travail, phobie sociale, dépression… Tout changement brutal ou épisode de vie compliqué peut activer la boucle du stress et avoir des répercussions sur la sexualité.
En effet, un état anxieux a tendance à accélérer l’éjaculation. La boucle du stress déclenche le mode « réflexe » du corps humain, qui, par ricochet, stimule la sécrétion d’adrénaline et anesthésie les sensations pré-éjaculatoires. Dans ces conditions, le contrôle devient plus difficile.
Anxiété et stress de performance
Une des causes fréquentes de l’éjaculation rapide est l’anxiété de performance sexuelle. Il s’agit d’un stress induit par la peur de ne pas combler sa/son partenaire ou la volonté de durer plus longtemps au lit. Ces pensées provoquent une appréhension de l’échec et stimulent la sécrétion d’adrénaline. Un cercle vicieux se met alors en place. Inquiet, l’homme concerné rencontre des épisodes d’éjaculation précoce de plus en plus fréquents. Cet état de crainte est amplifié par le souvenir de ces mauvaises expériences sexuelles. La peur d’échouer s’installe progressivement, pouvant mener, dans les cas les plus graves, à un évitement de la sexualité. Ce dernier élément renforce à son tour le cercle vicieux, puisqu’une faible activité sexuelle est un des facteurs de risque de l’éjaculation précoce.
Dans ce type de situation, il ne faut pas hésiter à consulter un sexothérapeute pour travailler sur ses angoisses et sortir de ce schéma.


Un conditionnement comportemental
Les premières expériences sexuelles, notamment la masturbation, sont parfois vécues avec la peur d’être surpris. Dans ce contexte, l’homme peut prendre l’habitude d’avoir à « se dépêcher » pour éviter tout risque. Cette forme de conditionnement comportemental peut également avoir une origine éducationnelle. La peur ou la honte du plaisir sexuel entraîne alors une pratique « hâtive » de la sexualité. À force de répéter ce type d’expérience, l’homme se conditionne à aller vite lors des rapports. Heureusement, il est toujours possible de se déconditionner en travaillant sur le contrôle de l’éjaculation.
Certains critères anatomiques en cause dans l’éjaculation précoce
Certains critères anatomiques peuvent être à l’origine de l’éjaculation précoce. C’est notamment le cas d’un frein du pénis trop court. Cette petite languette de peau lie le gland au prépuce. En partie recouvert, le gland est ainsi moins exposé aux frottements lors des rapports. Ce mécanisme réduit naturellement la sensibilité du gland et permet de moduler l’excitation. Dans le cas d’un frein trop court, cette modulation est plus difficile. Cette caractéristique anatomique peut aussi être à l’origine de douleurs lors des rapports, il s’agit donc d’un motif de consultation médicale fréquent. D’autres facteurs tels qu’une hyperexcitabilité du réflexe éjaculatoire ou une hypersensibilité du pénis peuvent aussi être en cause.

Une prédisposition neurobiologique
Dans le cas d’une éjaculation précoce observée depuis le début de la sexualité, un déséquilibre de la sérotonine pourrait être en cause. Ce neurotransmetteur a, entre autres, pour rôle d’inhiber l’éjaculation. Chez certains individus, un dérèglement de différents récepteurs cérébraux diminue la transmission de sérotonine. Ainsi réduite, elle ne joue plus correctement son rôle d’inhibiteur, ce qui augmente le risque d’éjaculation précoce. Cette hypothèse concernerait notamment de rares formes héréditaires d’éjaculation précoce.
Troubles et maladies favorisant l’éjaculation précoce
Certains troubles et maladies favorisent l’éjaculation précoce. Parmi eux, nous retrouvons le syndrome de douleur pelvienne, la sclérose en plaques, des variations dans le taux d’hormones sexuelles, la dysfonction érectile ou l’hyperthyroïdie.
Des solutions possibles quelle que soit la cause de l’éjaculation précoce
Quelle que soit la cause, de nombreux traitements de l’éjaculation précoce existent : préservatifs et anneaux péniens, anesthésiques locaux, prise en charge psychosexologique, traitement médicamenteux… Ce large panel de possibilités permet d’opter pour la solution qui convient le mieux afin d’être plus épanoui sexuellement.


Une solution efficace*
pour retarder
l’éjaculation
Découvrir le produit


Sources :
https://www.francetvinfo.fr/sante/sexo/messieurs-stop-a-l-angoisse-de-performance_2472980.html
https://www.journaldemontreal.com/2016/11/11/langoisse-de-performance
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4439244/
https://www.creapharma.ch/ejaculation-precoce.htm
https://www.ordonnance-en-ligne.com/ejaculation-precoce/
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=ejaculation-precoce
https://bacandrology.biomedcentral.com/articles/10.1007/s12610-010-0108-x.pdf
https://www.urofrance.org/fileadmin/documents2/data/PU/2013/v23i9/S1166708713000109/main.pdf
https://fr.medipedia.be/ejaculation-precoce/causes/quelles-sont-les-causes-de-l-ejaculation-precoce
SEREFOGLU, Ege C. et SAITZ, Theodore R., 2012. New insights on premature ejaculation: a review of definition, classification, prevalence and treatment. Asian Journal of Andrology. novembre 2012. Vol. 14, n° 6, pp. 822‑829. DOI 10.1038/aja.2012.108.
XIN, Z. C., CHUNG, W. S., CHOI, Y. D., SEONG, D. H., CHOI, Y. J. et CHOI, H. K., 1996. Penile sensitivity in patients with primary premature ejaculation. The Journal of Urology. septembre 1996. Vol. 156, n° 3, pp. 979‑981.
